Luce : En fait, un ami m’a parlé de la formation et cela a éveillé ma curiosité. Après six ans comme instructeur de plongée, on se lasse un peu de donner des cours et de diriger des plongées d’exploration. Je savais que je voulais faire évoluer ma carrière et j’avais observé le blanchissement des coraux lors de mes plongées en Thaïlande. J’ai rencontré l’instructeur principal d’ OceanQuest , discuté du programme et me suis impliqué davantage jusqu’à finalement m’inscrire.

Luce : La certification a été obtenue grâce à l’organisation OceanQuest , créée il y a une dizaine d’années. Il y a environ quatre ans, elle s’est affiliée à Sea Shepherd . C’était une bonne décision, car Sea Shepherd est clairement l’une des entreprises militantes pour la protection des océans les plus reconnues au monde.

Luce : Eh bien, c’est plutôt sympa. Ce sont de véritables bébés plongeurs professionnels qui s’intéressent à tout. Ils sont donc heureux et enthousiastes face à toutes les nouvelles choses qu’ils apprennent. C’est vraiment important pour moi de partager ma passion, car il se passe beaucoup de choses très dangereuses dans les coraux de nos océans. Nous sommes tous au courant de ce qui se passe en Australie avec la Grande Barrière de Corail. Cela m’a beaucoup touchée.

Ensuite, nous partons à la recherche de petits morceaux de corail brisés par des éléments naturels ou par des plongeurs. Nous découpons ensuite des morceaux d’un à deux centimètres de corail. Nous les rapportons au bateau. Une fois à bord, nous les associons à des roches du fond marin déjà vivantes. La présence d’algues, par exemple, est un bon signe de vie sur ces roches.

Vous disposez ensuite d’une heure sur le bateau pour fixer le corail, tout en le maintenant constamment arrosé d’eau de mer. Avant la fin de cette heure, le corail nouvellement reproduit doit être de retour sur le fond marin, dans la pépinière. Vous le laissez ensuite reposer pendant au moins dix jours, puis vous revenez pour observer sa croissance.

Si je peux former ces jeunes plongeurs professionnels dès le début de leur carrière, j’espère qu’ils pourront utiliser ces connaissances tout au long de leur progression. En tant que plongeurs professionnels, ils peuvent faire la différence, même en étant un peu plus prudents lorsqu’ils encadrent des plongeurs amateurs.

Luce : Ah, c’est une question très intéressante. Je n’en sais pas encore grand-chose, car tout dépend de l’environnement. Il existe différents types de propagation des coraux.

Alors que de plus en plus de personnes participent à la propagation des coraux, un important travail de sensibilisation est nécessaire. Mais de plus en plus d’observations scientifiques doivent être menées. Nous devons observer les mers en permanence pour déterminer l’impact de facteurs comme la température de l’eau sur la santé des coraux. Nous ignorons également ce qui fonctionnera dans dix ans. Certains projets de propagation des coraux pourraient fonctionner, d’autres non. Nous l’ignorons. Il est donc essentiel d’adapter et de surveiller en permanence la croissance des coraux.

C’est très intéressant de s’impliquer dans ce domaine, car on y apprend beaucoup de techniques utiles. Être un plongeur éco-responsable est en réalité plus une question de technique que de science. Je ne suis pas scientifique, et il peut parfois être difficile de comprendre la science derrière la croissance des coraux. Mais je me suis vraiment intéressé aux techniques, plus qu’à la science.

Quant aux nouveaux plongeurs, venez nous donner un coup de main ! Nous avons besoin de vous et vous partagerez avec nous des informations précieuses.

Luce : Merci !

Nous sommes tous inspirés par l’initiative de Luce pour aider nos coraux. Ils sont des éléments essentiels de notre écosystème océanique et constituent le fondement de la vie dans nos eaux.